Le début de la "Faim"

**Roger Svitak** Ven 15 Oct - 0:15

La fuite de son appartement passée et son soufle revenu, il était resté planté au milieu de la place du Tertre. Il avait laissé Nikos et sa famille se mettre au chaud et alors que la nuit était tombée, il déambulait, les mains dans les poches de sa veste, elle même zippée jusqu'en haut. Il croisa plusieurs policiers qui s'étaient assez bien organisés pour assurer la défense de la zone et guidaient les familles qui arrivaient au compte goute vers les endroits les plus surs.

Cependant, cette situation, Roger ne l'aimait guère. A chaque arrivée, c'était le même cérémonial : on interrogeait les "survivants", c'était le mots qu'ils employés tous, sur l'endroit duquel ils venaient, s'ils avaient eu des contacts avec l'Armée que l'on disait déployée aux abord du 18ème arrondissement. Une fois les gens en sécurité, la place reprenait son allure fantomatique jusqu'à l'arrivée d'un nouveau groupe. C'est bien là où il était, fumant tranquillement son cigare, qu'il prit conscience du phénomène. Jusque là, il n'avait eu qu'a sauter de son balcon et marcher une dizaine de minutes au pas de course mais d'après ce qu'on entendait, on avait à faire à une folie collective et virulente.

Il allait faire demi tour quand son pied dérappa sur un bout de carton qui gisait au sol. S'abaissant il entreprit de déterminer à la lumière de la lune de quoi il s'agissait. Une des "croutes" de la place du Tertre, une de ces nombreuses toiles ayant faite la renommée internationale de cette petite place. Il sourit l'espace d'un instant avant de la reposer, droite, contre son chevalet. Drôle de réaction pour un mec qui n'avait jamais eu aucun talent artistique ...

Alors qu'il allait rentrer se mettre à l'abri avec les autres, son regard se posa sur un des policier qui assurait la sécurité près de la chapelle Saint-Pierre de Montmartre. Jeune, sensiblement une recrue, il tenait son pistolet bien serré contre lui et scrutait la ruelle d'un regard vif. Roger fit une moue triste. Si c'était là dessus que reposait toute la sécurité de la place, il vallait mieux se tirer et rentrer chez lui. S'il se tenait à l'écart des "infactés" et qu'il rentrait en s'enfermant chez lui, cela reviendrait sans doute à la normale ...

Il repartit alors en direction de son chez lui et avant de s'engager dans la ruelle, remontant vers son bâtiment, il décida de faire une halte dans un des bâtiment contrôlé par les forces de l'ordre. Il s'agissait d'un restaurant, du bien fameux "A la Mère Catherine" où il allait souvent déjeuner le Samedi Midi. Il connaissait bien le Patron, Louis. Cependant, lorsqu'ilentra dans le restaurant, il n'y trouva personne avec qui tailler le bout de gras, et encre moins personne pour lui servir un petit casse dalle. Faisant fit du désordre, il du jouer des coudes afinde se frayer un chemin jusqu'aux cuisines espérant y trouver un petit quelque chose ...

**Narrateur** Ven 15 Oct - 0:25

Tout d'abord, un bruit de casseroles allait probablement le faire sourciller. La cuisine était dans un sale état...Des ustensiles aux chaudrons, tout était renversé sur le sol.

-Oh mais putain, j'y crois pas...

Une voix féminine, jeune mais impatiente, allait peut-être soulager le vieil homme. Une femme d'une vingtaine d'années, les cheveux blonds teints attachés en queue de cheval, était en train de vider violemment le contenu d'une armoire, jetant les chaudrons et autres sur le sol. Habillée d'un manteau d'automne qui lui arrivait au milieu du dos et d'une minijupe, ainsi que de bottes longues, il était évidant qu'elle était l'un de ces mauvaises filles qu'on ne souhaite pas présenter à sa grand-mère. Elle se retourna vers M.Svitak.

-Hey, le vieux, pas la peine de chercher, y'a plus rien à bouffer, dans c'te putain d'endroit...Les poulets ont déjà tout pris, et ils veulent pas partager avec ceux qui aident pas.

Bras croisés, elle regardait son interlocuteur avec impatience. Trop bronzée, elle était aussi un peu trop maquillée. En fait, son regard semblait signifier ''casse-toi, l'vieux''.

**Roger Svitak** Ven 15 Oct - 0:31

"Hey, le vieux, pas la peine de chercher, y'a plus rien à bouffer, dans c'te putain d'endroit...Les poulets ont déjà tout pris, et ils veulent pas partager avec ceux qui aident pas. "

Et dire qu'il pensait être le premier à avoir eu cette idée là. Il sourit en secouant la tête doucement ... Qu'est ce qu'il pouvait être con, biensûr qu'on avait du vider le restaurant avant, et c'est bien ce que les flics avaient du faire en premier, quoi qu'ils étaient peut être passés par le bar avant cela.

Roger secoua la tête, pas question de trouver de la bibine ici en tout cas ... Alors qu'il voulut s'approcher de la jeune femme, celle ci se retourna vivement et il comprit qu'il n'était pas forcément le bienvenu dans ses pattes. Il hausse les épaules, l'air de dire "hey doucement gamine" et se retourna pour chercher dans les tiroirs et plans de travails ce qu'il pourrait bien lui être utile ... Il connaissait la nature humaine ... Qui dit situation de crise dit pillage et qui dit pillage dit violence. Il espérait se trouver un petit truc s'il avait à se défendre, juste au cas où ...

**Narrateur** Ven 15 Oct - 0:38

(Tu peux prendre des poêles (1 dégât, cible unique, stun), des chaudrons (1 dégât, cible unique, stun), des couteaux de cuisines (2 dégât portée, 1 dégât lancer, cible unique), ou des fourchettes à BBQ (2 dégat, cible unique)

Alors que le vieux se mettait à fouiller s'il pouvait trouver des trucs utiles ici, la jeune fille retournait à ses affaires. Après un certain temps, en jurant, elle lança une casserole contre le mur, et s'éloigna en maugréant. Quelques secondes plus tard, elle se mit à crier. En revenant vers le vieux, elle hurlait de frénésie.

-Un monstre! Un monstre!

Paniquée, elle se jeta aux pieds du taximan. Il était évident qu'elle avait vu quelque chose de visiblement menaçant de l'autre côté des cuisines, dans la salle de stockage des aliments.

**Roger Svitak** Ven 15 Oct - 0:55

Roger passa ses mains en silence sur la panoplie de couteaux en inox qu'il venait de trouver. Il empoigna l'un d'eux et le fit glisser à sa ceinture et alors qu'il allait sortir du restaurant, un cri strident lui arriva jusqu'aux oreilles. La petite garce qui venait de l'ignorer s'était réfugiée à ses pieds, lui désignant l'autre côté du restaurant d'un air paniqué.

"Un monstre! Un monstre!"

"Mais tu veux bien la fermer oui ?"

C'est la seule chose qu'avait trouvé à dire Roger, sur l'instant. On y voyait que dal et l'autre était venu lui faire peur alors qu'il manipulait des couteaux, c'était franchement pas malin de sa part. Pour sa peine, il avait été tenté de lui mettre une mandale dans les règles de l'art mais bon ...

D'autant plus qu'il avait pas forcément très envie de risquer sa santé et d'approcher un de ces infectés, enfin si tenté qu'il s'agissait là d'un infecté ... Peut être était-ce ce bon vieux Louis, le tenancier qui voulait leur faire une petite farce.

Roger secoua la tête et attrapa une poêle cuivre qui devait servir de décoration plus que d'ustencil tant elle était lourde et fit quelques pas dans la direction que lui indiquait la blonde. Il s'approchait de la salle de stockage des aliment qui reposait toute entière dans un énorme frigo où on conservait toute sorte de chose.

Comme il en était le cas sur la route, il fallait faire preuve de dicernement. Il n'était pas tout jeune, ou justement trop vieux pour ces conneries et Roger préféra faire basculer tout simplement la porte du frigo contre l'embrasure, comme pour fermer la porte et la verrouiller de l'exterieur ... Au moins, personne n'aurait à se faufiler tout seul dans la pièce sombre ...et ce qui était la dedans, y resterait, au moins pour un moment. Dans le pire des cas, si c'était bien Louis qui faisait une farce, cela lui passerait l'idée de faire des conneries ... Il n'avait plus dix ans après tout ...

**Narrateur** Ven 15 Oct - 1:10

Roger, alors fidèlement armé de sa poêle, tomba nez à nez avec un gros chien, la gueule pleine de sang qui regardait d'un air méchant la bonne femme et le taximan.

Il grogna en les voyant arriver, et se tint prêt à bondir.
D'ailleurs, dès que Svitak fit un pas en avant, il essaya de se jeter sur lui, toutes griffes dehors.

Derrière lui, la bonne femme avait fait volte-face et était partie en courant chercher de l'aide auprès des jeunes hommes qui restaient d'habitude pas trop loin de la cuisine. Après tout, ce chien a l'air tout de même sacrément dangereux.

**Roger Svitak** Ven 15 Oct - 13:45

Roger tira une mine pas triste lorsqu'il s'aperçut que le chien, tel son "Monsieur Le Chien" l'avait fait un peu plus tôt, s'apprêtait à bondir dans sa direction. L'animal le regardait, une bave sanguinolante lui coulant des babines, râclant le sol comme s'il cherchait un os ou un bout de barbaque à dévorer. Etrangement, c'est à peu de choses près ce à quoi le chauffeurde taxi ressemblait à ses yeux.

Roger fit un pas en arrière. Inutile de demander de l'aide désormais alors qu'il entendait la gamine fuir à toute hâte. Son pied gauche heurta bruyamment une casserolle laissée là par la blonde et l'animal le chargea bondissant dans sa direction pour apaisser sa faim.

En fait, c'est presque instinctivement que Roger, dans un reflexe de tennisman du dimanche, affligea un large coup de poêlle, en revers pour se débarasser de l'animal. Que pouvait il faire d'autre après tout ? Il ne voyait pas se mettre à courrir, exposant son gros postérieur à l'animal.... Non, il se rappela le dernier Match de Nadal, qui continuait de gagner le moindre des tournois internationaux et frappa la gueule du chien de toutes ses forces ... espérant s'en débarasser ou du moins lui laisser le temps de s'enfuir ...

**Narrateur** Ven 15 Oct - 15:30

Le clébard se prit le coup de cuivre en plein dans la gueule, stoppant net sa lancée. Il retomba sur le côté en gémissant, et tenta de se relever frénétiquement en jappant, et chuta. Il se reprit, et se remis sur ses pattes. Se mettant à courir, il décrit un arc de cercle vers la droite de Roger, et bondit, pour cette fois ne pas attaquer de face, mais bien sur le flanc du taximan.

**Roger Svitak** Ven 15 Oct - 16:05

L'animal avait bel et bien perdu de sa superbe et s'affalant sur son ventre mou, permit à Roger de faire un ou deux pas en arrière en direction du restaurant ...Le chien grogna, ayant vraissemblablement envie de cracher un peu plus de sang qu'il ne l'aurait dû. Il se mit à tituber avant de galloper de nouveau dans la direction de Roger qui ne savait de nouveau plus très bien s'il devait prendre la fuite ou reprendre la lutte acharnée avec la bête ...

Mais trop tard, la bête tenta de le prendre par la droite, bondissant de nouveau à l'attaque.

Une fois encore, Roger tenta de se dégager en forçant une grimace et offrant son plus beau revers à l'animal, dans l'espoir que ce dernier apprécie bien plus un bon gros coup de poêle en cuivre qu'une de ses fesses ... profitant de l'effet de surprise pour fuir à l'autre bout de la zone de stockage ... ses yeux cherchant à la va vite, le soufle court, quelque chose suscpetible de l'aider ...

**Narrateur** Ven 15 Oct - 16:19

Autour de Roger, à part des étalages de rangement en métal et en bois, il n'y avait rien. Tout ce qui était utile avait déjà été pillé. Au centre de la pièce, une petit écureuil à moitié dévoré tachait de sang le plancher blanc. Il était évident que c'était le repas du clébard...

Le coup de Roger eu le même résultat que le précédent. Le chien tomba sur le sol, cette fois avec quelques dents cassées. En gémissant, il alla se réfugier dans un coin de la salle, en pleurnichant.

-Bon dieu d'bonsoir! 'Pouvez bien m'dire c'qui vous prend, m'sieur?

Un petit homme à casquette, moustachu, vint se placer derrière Roger.

-Copain!

Il s'élança alors dans la pièce, et s'approcha du chien qui gémissait encore.

-Alors mon garçon, t'étais où, m'vieux? Ça fait un moment qu'j'te cherche...Dis donc, Copain, ça va pas, toi.

Il se leva. Il tenait un long tuyau en fer, et rajusta sa casquette.

-Dit donc, mon gros, t'aurais pas fait mal à mon chien, par hasard?

Fixant le taximan, puis la poêle, il cracha au sol.

-C'pas parce qu'le monde est en crise qu'on peut s'permettre la cruauté animale, mon gros.

Il serrait son tuyau de fer avec force. Puis, sans avertir, il poussa un cri, et tenta de frapper Roger.

**Roger Svitak** Ven 15 Oct - 16:30

A cet instant ... Il fallait bien l'avouer, Roger se sentait un peu con. C'est vrai ce chien était peut être pas infecté mais vallait mieux pas prendre de risque si tout ce qui se disait était vrai ... Il n'aurait jamais attaqué la bête si elle ne lui avait pas foncé dessus et plus particulièrement dans l'idée, il en était certain, de lui retirer un bout de bidoche.

"C'pas parce qu'le monde est en crise qu'on peut s'permettre la cruauté animale, mon gros."

Et voila que ce type là se pointait et se permettait de LUI faire des remontrances, à lui ...

Qui plus est, le type avait pas l'air franchement français et parlait avec un accent étranger, un accent de là bas, quoi ... Et voila qu'il se ramenait avec la franche idée d'en découdre. Celui là ne connaissait pas encore Roger Svitak mais sa hargne légendaire venait de refaire apparition et alors que le petit moustachu venait dans sa direction, une barre de fer à la main, Roger remercia le ciel d'avoir songé à prendre une autre arme que sa pôelle qu'il laissa tomber au sol dans un grand fracas avant d'attraper vivement le grand couteau de cuisine.

"Vas crever, toi et ton copain !!"

Dit il avant de tenter d'esquiver le coup porté à son flanc, ayant attendu suffisemment pour pouvoir porter un coup au thorax de l'homme, n'advienne que pourra dans l'histoire. Il ne pensait déjà plus aux conséquences ... les machoires serrées comme sa main serrait le manche du long couteau à la lame acérée ...

**Narrateur** Ven 15 Oct - 17:15

Albert, de son prénom, attaquait avec une matraque improvisée notre taximan.
Donnant le premier coup, il attaque directement en visant le thorax et toucha un peu Roger (-5pv).
Il recula ensuite, alors que Roger tenta de taper avec son couteau sur l'homme devant lui et le toucha durement au thorax aussi (-10pv)

Le chien du gars arriva par derrière et tenta d'attaquer la cuisse de Roger et la mordit un peu (-4pv)

Total:
Roger -9pv
Albert -10pv
Chien - 8pv

**Roger Svitak** Ven 15 Oct - 17:32

Roger lâcha un vil commentaire alors qu'il sentit le coup du moustachu mais fut un peu plus satisfait quand sa lame toucha le bonhomme ... certes pas comme il l'aurait souhaité mais cela lui permis de garder un peu de sa superbe. Rejetant le chien, d'un coup de pied, il comprit bien vite qu'il n'était pas vraiment taillé pour ça et encore moins avec son manque de compétence en combat.

Il secoua vivement la tête avant d'attraper le bonhomme par les deux pans de sa veste et comme s'il maintenait un kimono entre ses mains, sentit qu'il était peut être le temps d'y aller. Il se souvient d'un de ces combats de judos qu'il avait vu jadis avant de s'essayer à une baleyette sur le bonhomme, tentant de fuir hors de la pièce, préférant la fuite à une défaite cuisante ...

**Narrateur** Ven 15 Oct - 17:38

Roger repoussa le chien, lui infligeant suffisamment de mal pour qu'il tomba KO.
Attrapant son adversaire et tentant une prise de judo, notre taximan la foira et donna à Albert l'occasion de le frapper durement avec sa matraque improvisée, le frappant à l'épaule gauche avec (-5pv)

Il tenta d'attraper Roger sans succès, le laissant sortir de la cuisine.

Une fois dehors, un garde le stoppa:

"Je viens d'entre du bruit, il se passe quoi là ?"

Il passa sa tête dans l'entrebâillement et constata que le vieil Albert était au sol et que le chien était couché sur le coté.
Le garde sortit alors son arme et la pointa sur Roger:

"T'as 30 secondes pour m'expliquer pourquoi tu viens foutre ta merde dans le camp !"

Roger 86pv
Albert 90pv
Chien KO

**Roger Svitak** Ven 15 Oct - 17:52

Roger accusa le coup une nouvelle fois en grognant avant de fuir à toute hâte hors des cuisines, passant les portes du restaurant mais fut bien vite stoppé par un des types en armes.

*Eh merde, pensa-t-il ... c'est le bordel dans toute la ville et voila que je vais me prendre une balle par un de ces fêlés de la gachette.*

Souflant comme un boeuf mais bien résolu désormais à se casser, il se mit à pointer du doigt en direction des cuisines où il pouvait voir le moustachu tenir fermement son chien qui semblait avoir eu son compte. Alors, comme il fallait réagir au plus vite, Roger lança au mec qui le pointait de son flingue :

"C'est horrible, horrible, le chien est infecté ... il a mordu ce pauvre gars ... vite il faut chercher des secours !! Allez les aider vous, je vais chercher un médecin !!!"

Et avant même que le mec eut le temps de réagir ou de répondre, Roger fit mine de partir en direction de la plus proche des ruelles, voulant au plus vite quitter ce bourbier pour rentrer chez lui et se prendre une bonne grosse douche...

**Narrateur** Ven 15 Oct - 17:58

Le garde fut surpris par la situation. Il ne réagit pas tout de suite lorsque Roger se mit à crier, et lorsque le vieux prit la clé des champs, il fit mine de tirer dans la jambe du fuyard. Manque de bol, son arme s'enraya.

-Ha merde!

Il rangea son flingue, et se dirigea dans la cuisine, où Albert se vidait de son sang. Chance pour Roger, il pourrait s'éloigner le temps que le garde trouve de l'aide pour le blessé.

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