Je crois que j'aurais jamais mon train...

Son crâne saignait, ses cheveux étaient collés par le sang. Etait-ce le sien ? Dur à dire, mais visiblement non.
Se relevant et cherchant ses affaires, elle cherchait à comprendre. En rassemblant ses menues affaires, elle rassemblaient ses menus souvenirs...

Le train fit des grosses étincelles et commença à faire un gros bruit.
Puis elle était tombée sous un siège et le wagon était tombé sur le mur droit avant de freiner brusquement. Et là, elle avait été assommée.
Visiblement sa position l'avait sauvegardée parce qu'autour d'elle se trouvaient plein de cadavres... Et puis le métro avait dûr se retourner encore puisqu'il était en position "normale"

Se relevant elle chercha une sortie... L'arrière avait été enflammée et l'avant était enfoncé dans un mur.
Elle fit un léger tour sur elle-même, tout de même un peu paniquée par autant de cadavres au sol. Mais ce qui s'est passé s'est passé, le but reste de comprendre ce qui allait advenir à présent.

Sortir. La première chose à faire, monter à la surface.
Elle se précipita sur ces petites pointes rouges d'encas d'urgence et frappa très fort sur une vitre. Elle la raya ensuite sur plusieurs lignes et retapa jusqu'à ce que la vitre casse. Là, elle passa par la fenêtre et, gardant cette espèce d'arme de fortune, chercha à se repérer.

(+1Marteau Brise Glace: 1 dégât, courte portée)

Il faisait plutôt noir. Elle se trouvait dans un tunnel sous-terrain. D'un côté, à moins de passer sous les wagons, le passage était bloqué par l'accident. Les petites lumières du tunnel ne marchaient qu'à moitié, certaines ayant été détruites dans le choc.

Il y avait deux corps qui étaient passés par les fenêtres, à ses pieds. L'un deux avait le cou dans un drôle d'angle, posé là, sur les rails. D'ailleurs, un débris d'os lui sortait par la carotide, explosée, et il baignait dans une marre de sang. L'autre corps était celui d'un enfant, le crâne défoncé.

Devant elle, dans le passage dégagé, il ne semblait pas y avoir d'obstacles, si ce n'est un wagon, celui de la queue de l'appareil, qui prenait quasiment 75% de l'espace du tunnel.

Cherchant à avancer, Amy buta sur le corps de l'enfant et manqua de trébucher.
Se retournant, elle se pencha sur le corps de l'enfant et le regarda avant de comprendre.

S'appuyant contre le mur, elle vida ses tripes dessus. Du bon gros vomi BCBG...
Bref...

"Oh putain, je veux pas crever ici..."

Elle commença à suivre le tunnel suivant le sens du train, avant d'arriver au dernier wagon, qui lui laissait assez peu d'espace pour passer. Aussi elle chercha des yexu s'il y avait une vitre à briser, une porte ouverte ou une echelle pour passer par au dessus.

La porte du wagon était arrachée, et traînait sur le sol, non loin. Elle avait dut se détacher lors de l'impact. Sinon, quelques vitres étaient cassées.

Avancer était la priorité, le faire le plus simplement était le plus logique.
S'accrochant à la barre, elle se hissa à l'intérieur du wagon pour entrer dedans et inspecta l'intérieur.
Les gens dedans étaient-ils tous morts ? Y'avait-il quelque chose d'apparent à récupérer ?

Bref, Amy, se mit à fouiller un peu partout, même à fouiller dans les poches des pantalons des cadavres, puisque la panique commençait un peu à la prendre. Après tout, qui ne paniquerait pas dans pareille situation ?
Et puis elle ne voulait pas penser à autre chose que sortir. Son mari et sa fille n'avaient aucune idée de là où elle était et n'étaient sans doute pas en train de s'inquiéter...
Elle chercha aussi une montre, un portable ou quoique ce soit pour donner l'heure ou pour appeler les secours.

Malheureusement pour Amy, le wagon était énormément calciné. Les corps étaient tous cramés, impossible de dire si c'était un homme ou une femme. Pour les enfants, c'était plus évident, bien sûr. Il y en avait une vingtaine: la plupart avaient une montre au poignet, mais encore là, les montres étaient détruites, tordues...Les sacs avaient brûlés, le wagon était en fait un tas de fer tordu et de chair brûlée.

Néanmoins, l'un des barreaux de fer où l'on pouvait se tenir pour ne pas chuter lors des déplacement était détaché du plafond. Tenu presque à la verticale, soudé au bas, en forçant un peu, Amy pourrait peut-être le casser. Il était assez long, plus long que la jeune femme elle-même.

De l'autre côté, la porte était tenue par un seul bout de métal: il était facile de sortir du wagon.

Vous voyez ?
Ca commence dans l'estomac, y'a des remous, puis ça remonte dans l'œsophage et ça ressort par la bouche.
On a beau dire que c'est dégoutant, ça reste du vomi. Pis avec les odeurs de chair calcinée, y'a pas à dire, on le sent pas !

En s'appuyant contre la barre, Amy la sentit ployer sous son poids. En le penchant encore, il se retrouva à une diagonale bien avancée. Amy monta dessus et la barre se cassa en deux, en laissant une bonne partie encore plantée dans le linoléum. D'habitude, ces trucs ne se cassent pas mais celui-là avait visiblement pris un méchant choc dans la gueule.
Bref, elle prit la barre, qui lui ferait un bon soutien si la route devenait longue et elle ouvrit la porte du wagon.

(Ajout:Barre de Métal: 2 dégat, longue portée)

La barre céda bien sous le poids d'Amy, qui s'écroula salement sur le sol, la barre sous elle. Elle la reçut dans les côtes, la faisant grimacer, et s'érafla le coude droit.

La route devant elle était le tunnel, qui bifurquait vers la droite, dans l'obscurité. Sur les rails, devant elle, il n'y avait aucune trace de vie ou de quelque chose autre.

En fait, à part l'odeur de chair brûlée, l'odeur de sang était forte aussi. Le seul bruit qu'elle pouvait entendre était celui d'une goutte d'eau qui, de temps à autre, tombait dans une flaque.

Amy se retourna et se tint aux deux barres de soutien pour descendre du wagon.
Elle posa ses deux pieds au sol et se fit face à la suite, à savoir ce long tunnel mal éclairé qui se dirigeait elle ne savait-où. Elle fit le choix de s'écarter des rails, des fois qu'un autre métro pas au courant ne vienne s'encastrer dans celui qu'Amy avait pris.
Elle continua à avancer, s'aidant de la barre de fer pour économiser ses forces en s'appuyant dessus.

Puis, fouillant dans ses poches elle vint à se rappeler qu'elle avait dû prendre son portable... Elle tilta après coup qu'elle avait oublié son sac dans le wagon et se refusa d'y retourner et de retomber sur les cadavres qu'elle avait vu.
Le mieux était de sortir et de trouver des gens pour l'aider. Après, peut-être que les secours l'aideront à récupérer ses affaires. De toute façon, l'assurance marcherait.

A force de marcher dans le tunnel, Amy arriverait enfin à la première station. Une pancarte, installée au mur, présentait qu'un mot: Blanche, le nom de la station. Bien éclairée, si celle-ci n'était pas vide d'agitation comme l'on pouvait voir habituellement, on aurait cru que la dévastation avait évitée la station.

Enfin, presque. Lorsque Amy posera pied sur la plateforme, quittant les rails, elle verra une poubelle négligemment renversée. Puis, des bruits elle entendra. Toujours cette goutte, qui s'avère être en fait un tuyau longeant le plafond, brisé, qui laisse s'échapper de temps à autre un peu d'eau. Puis un bruit étrange, caoutchouteux, presque.

La source? La silhouette, non loin. Devant elle, près des escaliers menant à l'étage supérieur, une forme humaine était accroupie sur un corps de clochard. Le visage barbu aux yeux vitreux était tourné vers la femme de maison, et le sang lui coulait par la bouche, et par plein d'endroits autres aussi, d'ailleurs.

La forme se leva, arrachant dans un dernier craquement un bout de chair de torse. Se tourna vers Amy, la femme habillée en tailleur laissa tomber accidentellement sa prise en ouvrant la bouche pour pousser un gémissement affamé. Puis, levant un bras à 3 doigts, elle commença son avancée titubante en direction de sa nouvelle victime.

Amy arrivait donc à une station, lumière blafarde en témoignant.
Elle grimpa sur le quai et aperçut du monde... Deux hommes... Deux hommes ?

Non ! Un cadavre et un... truc, faute de meilleur terme. Une vision d'horreur. Un zombi ?
En tout cas, s'il restait quelque chose dans l'estomac de Amy, il serait ressorti à ce moment là.
Elle jeta un coup d'oeil à la poubelle, au tuyau qui goutte, bref, à l'environnement, espérant voir quelque chose d'utile.
Puis la chose lacha le clochard et s'avança vers elle.

Ni une ni deux, Amy brandit sa canne et la tint au dessus d'elle, comme elle avait vu faire par des kendokas.
Elle vit le truc arriver et dès qu'il fut à portée, elle abattit son bras sur la cible, espérant le toucher.

Et vlan! Le coup, porté à la verticale, frappa d'un coup sec le torse de la zombie, qui recula sous l'impact du bâton de fer lui frôlant la poitrine. Néanmoins, il en fallait plus pour détruire le monstre, qui se relança en direction de la jeune femme. Heureusement pour elle, la longue portée de son arme lui permettait de tenir la bête à distance.

Zombie: -6 pv

Elle avait touché le zombie !
Elle rebrandit son arme et retapa encore une fois, toujours en essayant de le repousser. En un contre un, ce truc n'aurait plus aucune chance contre elle. Décidément, avoir récupéré cette arme s'est avérée une bonne chose, c'est maintenant la seule chose qui la séparait de ce qu'avait rejoint le pauvre clochard derrière.

Mais à y réfléchir... C'était quoi cette merde ? Pourquoi y'avait un zombie cannibale dans ce métro ?
Sérieusement, quoi, quand elle avait pris le métro y'avait pas de trucs comme ça dans les stations de métro, pas de bouffeur de chairs en décomposition (à par les clochards, quoi)...

Le coup d'Amy prit la zombie à l'épaule, mais ne le déstabilisa pas: non, car le tuyau se plia sous la force de l'impact, si fort qu'il se brisa en deux. Le coup n'en fut qu'amortit, blessant à peine la zombie qui était maintenant à proximité d'Amy. D'ailleurs, elle pris dans sa main froide le poignet de la jeune femme, et approcha dangereusement sa bouche du torse de celle-ci, crachant du sang sur ses vêtements.

Il faudra réduire la distance rapidement, très chère.

Zombie:-1 pv

Avec sa demi-barre en main, Amy tenta de donner un coup sur le zombie, en visant l'épaule droite, espérant briser le bras, la main, l'épaule qui la retenait. En effet, la sensation d'une chaleur approximative, la chair en décomposition, l'odeur putréfiante... Disons qu'Amy n'était pas dans son bain....

Si le temps lui restait, elle recommencerait une fois de plus, histoire d'être sûre de briser tout moyen à ce zombie de recommencer à la tenir. Rompre le contact avec cet être abject était la priorité à présent...

"Mais lâche moi saleté de connerie à con !"

Le coup de barre avait peu d'effet: il semblerait qu'Amy aie manqué de force. Néanmoins, lorsque la zombie s'approcha rapidement pour mordre dans la chair de la femme, celle-ci recula aussi vite, évitant l'attaque vicieuse.

Zombie: -1 pv (Rendu à 21 pv)

Sentant l'ennemi se rapprocher, Amy avait esquissé un pas en arrière.
Son arme improvisée toujours à la main, elle frappa encore une fois le zombie en essayant d'y mettre toute sa force.
Dès que ce truc tomberait, elle aurait sans doute tout le loisir de retourner à la surface et de trouver de l'aide pour lui expliquer ce qui se passait dans le métro.
D'abord l'accident, ensuite le zombie... Et ensuite ? Une invasion d 'extra-terrestres ? Une nuée de sauterelles ?

Nan sérieusement, la jeune femme en était à se demander si elle ne rêvait pas ou si elle n'avait pas subi une expérience paranormale ou un truc du genre.
Elle s'attendait à ce qu'une porte s'ouvre, qu'un collègue la salue et lui dise: "Hé, il est fun ce truc de réalité virtuelle... Tellement que tu en as oublié que c'était faux !"

Ouais, s'il te plait Bob, ouvre cette porte et dis moi ça...

Effectivement, une porte s'ouvrit. Sortant des toilettes, un gros monsieur chauve poussa un cri lorsqu'il vit la jeune fille dans une bien triste situation. Il ramassa la poubelle qui était au sol, et l'abattit sur la zombie.

Quant à Amy, elle put donner un coup si puissant dans la jambe droite du monstre que celui-ci s'écroula.

Imaginez la scène: le zombie tombe, et il reçoit une poubelle dans la tronche avant même de pouvoir se relever. Plus curieux encore, la tête du zombie éclata sous l'impact. Boom.

Haletant, le gros bonhomme, toujours chauve et moustachu, cligna des yeux rapidement, avant de tenter de reprendre son souffle.

''B'jour mam'zelle, j'suis Dominique. Faut pas s'promener seule comme ça, ces truc, c'est pas d'la p'tite bière...''

Zombie: -8 pv (Amy), -23 (Dominique), il est rendu à -10 pv XD

Amy découvrit le gros monsieur qui explosa le crâne du zombie d'un coup de poubelle, faisant jaillir le liquide cervical à quelques mêtres autour.
D'ailleurs un peu de ce liquide atterrit sur son visage, qu'elle essuya plus ou moins d'un revers de sa main droite...
Tremblante, elle regarda le monsieur en fondant presque en larmes...

"Dites moi qu'il étaiiiit seuuuuul !!!! Dites moi qu'y en a pas d'auuuuutres..."

Elle se mit à genoux par terre, à moitié effondrée, à la fois par le choc de voir ce truc mourir et la retombée de l'adrénaline du combat... Elle souffla un grand coup avant tout...
Ensuite elle se releva, haletant un peu...

"Vous avez pas un mouchoir ?"

Le rimmel ayant défiguré le maquillage de Amy en coulant jusqu'au lèvres, elle ne ressemblait plus vraiment à grand chose.

Embêté, Dominique se frottait l'arrière du crâne. À ce qu'il avait vu...nah, y'avait pas qu'un seul zombie dans tout Paris.

''Ouais...Disons que j'crois ben qu'au moins 53% de la population parisienne est rendue comme ça, à cette heure-ci.''

En fait, il pensait plutôt que 78% était un nombre plus exact, mais cela ne servait à rien de faire peur à la p'tite dame plus que nécessaire. Renversant la poubelle au sol, le gros bonhomme fouilla du pied dans les déchets, ne déterrant que des bouteilles cassées et un cheeseburger intact, qui lui faisait envie. Lissant sa moustache, il poussa un soupir.

''L'accès à la sortie du métro est bloquée par des débris, une explosion, j'crois. J'étais avec d'autres survivants au Moulin Rouge quand c't'arrivé. Moi et Conrad, on s'est réfugié ici quand la Place a été prise par les...enfin...Après quelques minutes, y'a eu un tremblement, et ça s'est écroulé, en haut. L'accès à la Place est complètement bouchée.''

Il s'agita, et sortit une petite boîte en métal, qu'il ouvrit. Dedans, il y avait quelques mouchoirs bien pliés.

''Tenez, si y'a ben un truc que j'garde toujours sur moi, c'est ça.''

Il lui tendit un mouchoir.

''Conrad est partit depuis quelques heures, mais j'crois pas qu'il va revenir. Il voulait voir s'il y avait une autre issue. Mais selon lui, l'mieux à faire, c'est d'continuer dans les tunnels jusqu'à Pigalle ou Place des Abesses. M'enfin, si on veux sortir du métro, bien sûr. Moi pour ma part, j'me pleins pas, hein! Y'a un p'tit commerce pleins de chips et d'Orangina. Et y'a définitivement moins de malades ici, pour sûr.''