Paris, ville lumière

Je ne crois plus qu'il soit possible de l'appeler ainsi...

Les mains sur le clavier de l'ordinateur, Richard était songeur. Le premier réflexe qu'il avait eu depuis son premier contact avec les morts fut de retourner à l'appartement d'Alain. Il avait ouvert l'ordinateur, et c'était mis à écrire ses pensées, comme ça, machinalement. Comme il aimait à le faire lorsqu'il ne savait pas comment agir. Il ne signa pas le texte de 3 pages.

Hmph...

Il poussa de ses mains contre le comptoir, afin de faire rouler la chaise à roulettes qu'il avait pris comme monture depuis quelques minutes. Il regarda l'horloge située au mur, derrière lui. 21h45. Déjà? Il ferma les yeux, et bailla. Ce fut une grosse journée. En fait, il tentait d'avoir l'air calme. Mais en dedans, ça cognait dur. Il n'était pas prêt à affronter ça. En fait, il pense même qu'il n'aurait jamais été prêt. Les morts revenaient à la vie? Fort bien, mais ne venez pas lui dire qu'il y avait une quelconque magie derrière ça. À dire vrai, il ne souhaitait pas autant savoir ce qui se passait que de quitter Paris en vie. Il était coincé ici. Il savait que Montmartre était bouclé, pour le moment, il avait entendu des soldats en parler.

Et il voulait revoir sa fille. La route de Paris à Lorient serait longue, surtout s'il devait marcher dans des rues infestées de zombies...Hors de question. Des hélicos viendraient les chercher, oui...Il tapa du pied contre le sol, et se leva, tenant son visage dans ses mains. NON! Il ne devait pas attendre. Il était dans un abri précaire, il le savait. Comment réagiraient les rescapés si une barricade tombait? Ce serait le chaos. Il n'avait pas de plan, pas de repères. Il était seul, pris au milieu d'un quartier qu'il connaissait à peine...

L'homme de Bretagne se mit alors dans l'idée de fouiller l'appartement. S'il avait au moins ne serait-ce qu'un couteau de cuisine, ou alors une batte de baseball, il se sentirait plus à l'abri. Ensuite, il partirait en quête d'informations. Quelqu'un devait bien savoir ce qui pouvait bien se passer ici. Ou mieux, si on plan de secours était en marche. Bien qu'il n'y croyais pas vraiment, Richard préférait garder un certain espoir.

Pas trop de chance pour Pascal, on sentait que l'appartement avait déjà été vidé par ses sauveurs. Dans la cuisine, il ne put trouver qu'une fourche à salade, une poêle à frire et une chaise. En passant dans le salon, il put trouver une planche avec un clou qui en sortait, et des carreaux cassés dont un qui dépassait les 20 centimètres.

Bref, plutôt pas grand chose. En fouillant bien, il put aussi tomber sur un peu de fil de fer, de scotch blanc et de ficelle, mais pas grand chose en soi.

Il commença par visiter la cuisine. En fouillant un peu, il déposa sur la table une poêle et une fourche à salade et réfléchit, songeur. Il décida de prendre la poêle à frire. Le poids de celle-ci ferait une bien meilleure arme que la fourche...Puis, maugréant, il remarqua un carreau brisé, au salon, qu'il n'avait pas vu avant.

Tiens, c'est bizarre...

Une planche avait dut être lancée par la fenêtre, car, parmi les gros débris, un morceau de bois d'où était visible un clou était posée sur le sol. Richard se pencha pour prendre la planche, mais décida de la laisser au sol. Ce n'était pas aussi efficace que ça pouvait avoir l'air, cette arme improvisée...

Puis, il alla au bureau du professeur, et fouilla dans les tiroirs. Il prit le scotch, le fil de fer et la ficelle. Puis, il eut une idée. Il retourna à la cuisine, saisit une chaise à deux mains et l'éclata contre le mur. Il prit le plus long débris, un barreau du dossier, et le posa à plat sur la table.

Moi qui n'aie jamais aimé le bricolage...

Maugréant toujours, il entreprit de fixer la fourche à salade sur le morceau de bois, avec la ficelle, le fil de fer et le scotch combiné afin de se faire une arme de fortune...Il savait qu'elle ne tiendrait peut-être pas plus longtemps qu'un ou deux affrontements, mais pour le moment, ça suffirait.

Il prit la poêle et son arme improvisée, puis quitta l'appartement.

Spoiler:

En descendant sur la place, Pascal constata que l'agitation y régnait. Des barricades de fortune avaient été levées et des gens armés tiraient sur les zombies qui approchaient constamment.
Un gars moustachu s'approcha de lui:

"Enfin réveillé ? Moi c'est José, je suis venu vous chercher hier, vous vous souvenez ? Essayez de voir si vous pouvez vous rendre utile, y'a plein de gars qui auront sans doute besoin de votre aide, genre Robert à la barricade sud ou le père Shamel à celle de l'est..."

Le gars tourna les talons et alla voir un autre gars sortant d'un autre appartement plus loin.

Au moins, il se sentait en sécurité dans le secteur. Descendant tranquillement les escaliers, Richard songea qu'il avait laissé son paquet de cigarettes sur la table du café, ce matin.

*Putain...Ça va devenir une priorité, ça, trouver des clopes...*

Tapant rapidement les poches de son pantalon, afin de voir s'il par hasard son paquet, il dut se rendre à l'évidence. Il n'avait même plus son briquet, laissé dans son manteau, perdu dans l'agitation plus tôt, sur la place, quand ils ont commencés à barricader les lieux. Stoïque, il continua sa descente vers la sortie du bloc. Puis, il croisa un homme moustachu, visiblement en train de faire l'inspection des lieux, pour trouver de la main d'oeuvre.

Ouais, j'me souviens.

Il ne dit rien de plus. L'attitude de José le surprenait vraiment. Il semblait être en contrôle de ses émotions, de lui-même...Il le regarda discuter avec l'homme, avant de quitter les lieux pour rejoindre la place du Tertre. Dehors, les gens s'agitaient. On bâtissaient des palissades à la va-vite, pendant que d'autres étaient assis là, désespérés. Des tableaux étaient renversés sur le sol, la place servant de lieux de rencontre d'artistes peintres et autre caricaturistes avant l'infection. Une femme tirait un homme par la manche, qui pleurait, voulant l'attirer vers une barricade pour qu'il les aide. Tenant d'une main son arme improvisée, de l'autre sa poêle, Richard s'approcha de la barricade sud. Il ne tenait pas à discuter avec un homme de foi. Il interpella un homme, arrivé à destination.

Je peux voir Robert? José m'a dit qu'il pourrait avoir besoin d'aide ici.

Ledit Robert était un officier de police qui avait pu fuir son commissariat à temps avant que des prisonniers ne mordent quasiment tout le monde. Il portait encore son uniforme.

"C'est moi. Et oui, on a besoin d'aide. Globalement, nous 3 là, on garde la barrière sud. D'où les flingues qu'on a. Il faudrait qu'un gars aille faire le tour des bagnoles de la rue, histoire de chercher les trucs utiles oubliés. Mais vu que y'a des zombies qui arrivent tout le temps, c'est assez dangereux. Enfin, on essayera de te couvrir d'ici."

Robert et ses deux acolytes ne semblaient pas du genre à filer leur petit calibre, seule arme viable qu'ils ont pu récupérer à la sueur de leur front. Néanmoins, l'officier regarda les armes de Pascal et esquissa un sourire...

"J'aime beaucoup la façon que t'as de te trouver des armes. Selon ce que tu nous ramèneras, on t'en laissera une partie et t'auras de quoi manger pour ce soir. Tiens !"

Il lui tendit un sac à dos et lui écarta la barrière.

[Donc, tu es à 3/8, le sac te file un bonus de 4 places. Tu as 6 voitures à inspecter]

Vraiment?

Peu convaincu, Richard prit le sac, et le mit sur son dos. L'officier de police semblait sérieux avec son idée d'envoyer l'écrivain patrouiller dans la rue afin de fouiller les voitures, et ce dernier n'avait pas trop le choix. Il se ravisa, repris son sac et rangea sa poêle dans son sac. Il voulait pouvoir manier son arme improvisée tout en ayant au moins son autre main libre. Le risque étant de voir son arme se briser, il décida tout de même de ranger la poêle.

Ok...

Richard regarda le rue, devant lui, peu convaincu. Il songea à se tirer de là avant de mettre un pas vers le danger, mais se dit que ce ne serait peut-être pas le meilleur moyen de se mettre copain copain avec le policier et ses amis qui, visiblement, étaient les nouveaux chefs du secteur. Il grimpa donc sur la barricade, et se laissa tomber dans la rue, son arme d'hast en main droite, le sac bien fixé à son dos. Il se sentait comme l'un de ces chasseurs préhistoriques. En mode furtif, il se mit à jogger, le dos courbé, pour paraître plus prudent, en direction de la première voiture. À couvert du côté du véhicule, posant pieds sur le trottoir, persuadé d'avoir une couverture efficace d'hommes armés, non loin, il regarda dans la Ford Focus beige stationnée non loin. Puis, il essaya d'ouvrir la portière du côté passager.

Coup de bol pour cette première voiture, la vitre avait été brisée avant et Pascal put l'ouvrir sans problème.
L'intérieur semblait avoir été brulé et un cadavre encore chaud était à l'arrière. Autant dire que ça puait comme pas possible.
En entrant et en se posant sur le siège, Pascal pouvait voir un zombie une dizaine de mètres plus loin, en train d'entrer dans la petite ruelle descendant vers la rue Berthe.

La boite à gants est vide d'objets utile, mais plein de papiers divers, mais les clefs sont sur le compteur de la voiture.

[Dis moi où tu cherches, je te dirais ce que tu trouves. Je te laisse avancer derrière]

Tout semblait brûlé...Richard essayait de comprendre comment cela avait pu arriver, mais il préféra ne pas trop s'attarder sur le détail. Il jeta un vif coup d'oeil derrière, afin de voir si on objet important s'y trouvait, mais ne toucha pas au cadavre. Qui de sensé aurait envie de fouiller un corps calciné?

Urk...

Retenant un vomissement, dut à l'odeur, il passa sa tête dans le véhicule, afin d'inspecter rapidement. Il ouvrit la boîte à gants, et des papiers tombèrent. Il préféra ne pas perdre de temps à fouiller dans ceux-ci. Il tira du contact les clés, qu'il prit dans sa main, et sortit du véhicule, en fermant doucement la porte. Il aperçut alors un zombie, non loin, se diriger vers une direction opposée à la sienne. Il se baissa aussitôt, pour ne pas être repéré. Clés en main, il fit route à quatre pattes, couvert par la voiture, jusqu'au coffre, à l'arrière. Il regarda si le policier et ses amis regardaient toujours dans sa direction. Avec le zombie à proximité, il ne voulait pas prendre de chances. Il plaça la clé dans la serrure, tourna, et, se leva, ouvrit lentement le coffre afin de le fouiller.

En ouvrant le coffre, Pascal découvrit une clef à écrou en croix, une roue de secours, un cric, un chalumeau et un sac de supermarché avec quelques vêtements et quelques vivres.

En refermant le coffre, Pascal voit son objectif suivant quelques mêtres plus loin, un Toyota Yaris rouge.

Spoiler:

Ouais...À quoi il s'attendait...Personne ne garde un fusil à pompe dans son coffre, surtout à Paris. Néanmoins, il fit quelques trouvailles intéressantes. Il passa la clef à écrou à sa ceinture, et ajouta le cric et le chalumeau au contenu. Puis, il lança négligemment la clé inutilisable dans le coffre, avant de quitter l'aire entourant la Focus afin d'aller explorer le prochain véhicule. Mais avant, il laissa le sac d'épicerie près de la voiture. Il la reprendrait au passage plus tard.

La Yaris rouge n'était pas bien loin. Néanmoins, il préférait y aller prudemment. Même manège, il y allait en se penchant. Il avait un sentiment de peur constant, qu'il aimait bien, néanmoins. Avec la vie qu'il menait, c'était assez rare de vivre des émotions de ce genre, et ça lui faisait du bien, malgré tout. Il savait, par contre, que si Robert et les autres n'étaient pas là, il flipperait probablement sur place. Arme en main, l'écrivain décrivit le même rituel qu'auparavant. En se levant, il allait regarder l'intérieur du véhicule, puis il vérifierait s'il pouvait ouvrir l'une des 4 portes.

[Inventaire 6/12]

En touchant la voiture pour regarder à l'intérieur, rien ne se passa. Il put constater que les portes étaient verrouillées de l'intérieur et que la voiture était vide, à part un sac ouvert à l'arrière, qui contenait pas mal de vivres.
Toutes les vitres étaient fermées jusqu'en haut et le zombie venait de tourner à l'angle sans voir Pascal.

Spoiler:

Une voiture verrouillée. Néanmoins, le sac posé sur le banc arrière était alléchant. Puis, il songea à la place qu'il prendrait dans ses bras. Soupirant, il regarda le sac, et se dit: ''Je reviens te chercher, mon pote.'' Puis, il s'éloigna de la Yaris, pour revenir vers la Focus. Il se sentait encore plus hors de danger alors que le zombie était hors de vue. Il ramassa le sac qui était laissé là, sur le sol, et revint vers la barricade. Il posa le sac tout près.

Y'a de la nourriture, quelques outils et des fringues là-dedans, mon pote. À toi de voir comment tu t'en sers. Je retourne là-bas, j'ai vu un autre sac plein.

Il allait s'en aller, quand il décida d'ouvrir son sac et de laisser la poêle avec le reste. Il pourrait remplir son sac et faire moins de voyages comme ça. Ensuite, il retourna vers la Yaris, arme d'hast en main, et prit sa clé à écrous.

*La porte est verrouillée, mais heureusement, j'ai une clef.*

Puis, il frappa de son arme violemment contre la vitre, espérant l'éclater.

Robert fut surpris de voir revenir Pascal aussi vite et presque autant de le voir repartir.

"Ce mec en a dans le futal"

Bref, Pascal retournait à la Yaris et attaqua la vitre à la clef en croix.
Le bruit de la vitre qui pète et de l'alarme qui se déclencha devint rapidement monstre. A propos de monstre, c'est le zombie de la ruelle qui rappliqua dare-dare, laissant un total de 10 secondes à Pascal avant d'être à portée pour taper. Le zombie était attirée par le bruit de la voiture plus que par l'humain, en effet il est un peu aveugle, lui.

Au loin, Robert disait à ses acolytes:

"Oh le con, oh le con"

Et il commençait à avancer vers Pascal de quelques mêtres pour viser le zombie qui s'avançait.

Aussitôt que tout éclata, l'alarme se mit à sonner. Sursautant, Richard s'éloigna rapidement du véhicule, en jurant.

Putain. J'étais sûr que ça ferait un truc du genre.

Puis, aussi rapidement qu'il était partit, il revint vers la Yaris, défit le loquet, par la fenêtre, et ouvrit la portière. En sifflant, il prit prudemment le sac de vivre, et le tira hors de la voiture, refermant la portière avec son pied. Tout en sifflant, il se retourna, en songeant à un moyen d'arrêter l'alarme, avec de...d'échapper le contenu du sac. Le zombie de tout à l'heure avait été rameuté.

P...

Il aurait dut s'en douter. Et si celui-ci s'approchait, il était évident que d'autres allaient bientôt suivre. Il prit rapidement son arme improvisée à la main, mais se ravisa de frapper avec. Il tenta à la place de s'éloigner le plus possible du zombie. La puanteur, et la vue cauchemardesque du cadavre ambulant le dégoûtait trop pour qu'il agisse. Il pris sa clef à écrou, et la lança en direction du monstre, pour l'éloigner, dos à la voiture.

La clef en croix partait bien en direction de la tête du zombie mais passa un peu trop au dessus du zombie avant de s'encastrer dans la voiture garée pas trop loin de la Yaris... qui se mit à sonner aussi.
Bref le zombie déjà en place se mit à avancer plus rapidement vers Pascal, et Robert et ses acolytes commencèrent à tirer en direction du zombie...
Robert le toucha au bras, le premier adjoint effleura son épaule et le dernier vit son arme s'enrayer...

La sonnerie fit rappliquer deux autres zombies dans la ruelle, alors que le second adjoint appelait pour de l'aide.

[Sérieux, t'as pas d'bol aux dés xD]

Il le savait, il n'a jamais vraiment été doué dans les situations de combat. Les seuls fois où il avait eu à se battre, il était gosse, et ça c'était jamais terminé en sa faveur. Et là, il devait survivre face à quelque chose qui était à peine humain...et encore! Il songeait à cogner dans les gousses du monstre, mais cela serait-il efficace? Il vit, du coin de l'oeil, Robert et les autres s'approcher, et il se sentit soudain en sûreté. Jusqu'à ce que...les tirs ne soient pas si précis que ça. Le monstre continuait d'avancer malgré tout vers l'écrivain dépassé par les évènements.

Le zombie leva le bras en gémissant. Jeune homme, pas plus que 25 ans, il avait la moitié du visage arraché, probablement dévoré par un compatriote mort-vivant. Il portait des vêtements déchirés et tachés de sang, et avait plusieurs morsures aux bras et aux jambes, visibles par ses shorts. Il était mal en point, ce qui ajoutait au malaise de Richard. Il se pressa davantage contre la porte de la voiture, et sentit la vitre cassée lui effleurer le bras. Frissonnant, il prit son arme improvisée en main. Il n'allait pas avoir le choix...Une boule dans la gorge, dégoûté, il empoigna son arme d'hast, et frappa le monstre qui approchait.

Deux zombie apparaissent au bout de la rue, coté est.

Jet de Pascal: 1 /3+3

Pascal attaque le zombie au corps à corps et l'entaille à la cheville. Le monstre met son genou à terre et râle un coup.
Derrière lui, Robert prend son temps et vise le zombie puis appuie sur la gâchette.

Jet de Robert: 6 /6+6

Le tir de Robert explose la tête de Gary le zombie, qui s'écroule sur le sol, tel un mannequin désarticulé.
Robert enchaine tout de suite et tire sur le zombie qui apparait au bout de la rue

Jet de robert: 6/2+6

Le tir fait encore une fois mouche et tue le zombie d'une balle dans la tête. L'autre trébuche sur le cadavre de son compagnon d'infortune et décide de rebrousser chemin.
L'alarme commence à s'estomper et la rue redevient calme.
Alors que Pascal revient vers Robert, il lui dit

"Heureusement que j'étais là, putain. Bon, j'espère que tu as trouvé des trucs, parce qu'on va pas te laisser ressortir tout de suite. Avec le zombie qui s'est tiré, on va voir une série d'autre qui va revenir d'ici une demi-heure."

Xp pour Pascal: 1xp (4xp nécessaire pour le niveau 1)
Xp pour Robert: 5xp (25xp nécessaire pour le niveau 6)

Pitoyablement, le coup de Richard, désespéré, ne fit pas mouche du tout. En fait, il arracha une partie de la cheville du monstre avec sa grosse fourchette, en criant. Le monstre buta, plus par le coup que par douleur, probablement, et son visage était maintenant à quelques décimètres de celui de l'écrivain, débordé. Lui-même avait un air complètement désespéré. Puis, avant que le monstre n'avance violemment la tête pour mordre le visage du brun, il se prit une balle dans la tête, qui le fit chuter sur le côté.

Rich se laissa tomber à côté de la voiture, soupirant. Il remarqua qu'il y a avait deux autres zombies qui s'étaient approchés des survivants, attirés par les bruits. L'officier de police s'en occupa sans problème: il fit fuir l'un des zombies, après avoir abattu son pote.

Ouais...Faut faire quelque chose pour les alarmes, sinon elles vont continuer à en attirer...J'vais porter les vivres à la Place, et j'vous attend là-bas. Vous pourrez me dire ce que vous voulez que je fasse, mon pote. Merci, si vous étiez pas là, je me serais sûrement fait avoir...

Il entreprit de remplir le sac des vivres renversés au sol, et retourna à la barricade.

Robert jeta un coup d'oeil aux sacs de Richard et récupéra le sac à dos qu'il lui avait prêté un peu avant.

"Un chalumeau, bien, quelques vêtements pour l'infirmerie, des vivres, ... Bien tout ça. Dommage qu'on ait pas le temps de fouiller plus de voiture. Les gars, on consolide la barrière"

Les deux acolytes de l'officier vinrent l'aider à grossir la barricade avec les palettes de bois du coin et à bloquer le tout avec de grandes perches et de gros clous.

"On réouvrira un peu plus tard, mais là, je préfère cacher la présence"

C'est comme ça qu'il faisaient. Les zeds sont pour la plupart des bons gros aveugles, aussi, une fois la barricade montée à deux mètres, aucun risque de les voir entrer, normalement.

"Tiens, voilà pour toi, tu l'as un peu mérité, je pense"

Robert lui tendit un ticket de repas à échanger à la cuisine et un couteau suisse.

"Ca tombe bien, ils avaient besoin du chalumeau au niveau de la barrière ouest, le leur n'avaient plus de gaz. C'est bin pratique ces machins là, vu que les zeds craignent dur le feu."

Le policier et ses potes ne perdirent pas de temps à enrayer l'alarme et à rétablir la barricade. La mine sombre, peu fier de sa performance, Richard les attendait avec les sacs, bras croisés. Mais on pouvait s'attendre à quoi, hein? C'était un écrivain, pas le roi du Gondor! Néanmoins, l'opération n'avait pas tant été un fiasco. Il avait rapporté quelques trucs qui semblaient bien plaire à l'officier.

Merci...

Il prit le couteau suisse machinalement, mais se demanda s'il lui servirait vraiment à quelque chose. Quant au ticket...C'était le premier qu'il recevait. Au départ, il avait commencé par vider l'appartement d'Alain de nourriture, bien que 50% des vivres furent réquisitionnés par les survivants dès le premier jour. Il avait réussi à cacher tout ça pendant la semaine. Maintenant que son stock était vide, il se dit qu'il n'avait pas le choix...Il mit donc le ticket dans sa poche, se disant qu'il s'offrirait un repas plus tard, peut-être au petit-déjeuner.

Si vous voulez, je peux passer à la barrière ouest, porter le chalumeau au responsable...J'crois pas que vous voulez quitter la barricade, mon pote.

Puis, avisant l'officier et ses adjoints, il dit:

Z'auriez pas une cigarette?

Ce gars là semblait quand même vachement aidant. Robert lui rendit le chalumeau et l'avisa:

"C'est pour le responsable coté Ouest, Hamid, et après, je te conseille d'aller voir en cuisine pour manger"

En effet, il fallait profiter de la bouffe tant qu'il y en avait. On avait déjà eu un débordement avec des jeunes gens qui voulaient piller et partir, ils sont juste partis avec deux gros jambons et on a retrouvé les deux cadavres des gars, sans les jambons... Comme quoi.

"Crois-moi, mec, si j'avais des clopes, je t'en passerais pas. C'est une denrée rare en ce moment, d'autant que le bureau de tabac qui en a encore le plus proche est juste à coté du commissariat... qui lui est plein de zombies"

*Pourquoi ça ne me surprend pas...*

Haussant les épaules, Richard Pascal prit le chalumeau. Il savait qu'il avait avantage à se faire un bon nom dans le secteur, comme quoi il pourrait amasser quelques bricoles pour pouvoir foutre le camps sans trop de problèmes.

Boah, ça me surprend pas, hein...Pourtant c'est pas les bureaux de tabac qui manque à Paris, j'finirai bien par trouver quelques paquets, mon pote.

Puis, il décida qu'il était temps de décrire une belle diagonale au travers de la Place du Tertre afin de rejoindre la fameuse barricade ouest, et son chef Hamid. Même décor: les gens semblaient dépassés par les évènements. Un jeune fille blonde s'agitait plus loin, expliquant qu'il y avait un monstre dans le restaurent. Elle repartit aussitôt pour avertir un autre groupe quand le premier la regarda en riant. Richard fit la moue. Il avait vraiment failli crever là-bas. Il s'était rendu compte que seul, il s'en sortirait pas. Néanmoins, le premier réflexe de la plupart des gens étaient de la jouer chacun pour soi. Normal, dans un monde où le papier de toilette est denrée précieuse.

Il arriva à la barricade ouest, et demanda à un homme d'aller lui chercher Hamid. Il ne voulait pas approcher un black ou un arabe et dire: hey, c'est toi Hamid? Et que l'autre lui réponde: Non, moi c'est Pierre. Une situation déjà vécue, quoi.

Arrivant à la barrière ouest, Richard pouvais constater que le nombre était un peu plus élevé. Cinq grands gaillards, qui visiblement se connaissaient bien, attendaient la suite des évènements. Chacun avait une arme bien différentes.
En fait, les cinq, John, Ken, Harold, Abraham et Hamid, étaient des rugbymens qui avaient vu l'invasion leur arriver dessus depuis les spectateurs du match. Coup de bol, ils avaient pu sortir et celui qui était le capitaine de l'équipe, ce grand costaud black, avait pris le rôle de chef d'équipe.

"Hey, un chalumeau ! Mec, tu nous l'filerait ?"

Le dénommé Abraham avait montré du doigt ce que trimballait Richard et s'empressa d'ajouter pour convaincre celui-ci:

"Bah ouais, le feu nous a permis de faire peur aux zombies ! Hein captain ?"

Le dénommé capitaine s'approcha et ajouta, d'une voix grave et sourde:

"Salut petit mec, moi c'est Hamid. Sérieux, on t'échange ce chalumeau contre un paquet de clopes et un briquet, ça t'irait ?"

En voyant l'équipe qui gardait la barricade, Richard c'était dit que c'était vraiment des Survivors. Il était évident qu'ils savaient gérer la situation mieux que la plupart des résidents de la Place du Tertre. Le capitaine vint alors rapidement à la rencontre de l'écrivain lorsque celui-ci se présenta à la barrière.

Ouais, c'est un échange qui me semble équitable.

Il omis de mentionner qu'il était venu ici dans l'idée de leur donner de toutes façons. Il savait, de par l'officier Robert, que le tabac était une ressource puissante dans ce nouveau monde post-apocalyptique. Prenant les clopes et le briquet, il se débarrassa du chalumeau avec joie. Enfin un objet qu'il jugeait vraiment utile. Sans attendre, il décida de s'en allumer une, avant de ranger son trésor bien à l'abri dans la poche de sa chemise.

Merci les gars.

Un signe de tête appréciateur, une bouffée, et Rich était déjà en route vers la cantine. Il n'avait pas prévu casser la croûte pour le moment, mais Robert n'avait pas tord. Il fallait manger tant qu'il y en avait. Pas vraiment habitué des installations de fortune du coin, Richard demanda à un jeune étudiant allemand plutôt vulgaire de le guider jusqu'à la cantine. ''Merci, mon pote.'' ''De rien, arshloch!'' Arrivé à la cantine, l'écrivain héla la première personne qu'il croisa.

Hey, j'ai reçu ça! Je donne ça à qui pour avoir des vivres?